Hier était un jour de fête pour les hindous et pas n’importe laquelle : celle de Ganesh, le dieu à tête d’éléphant. Comme chaque année, depuis plus de 15 ans, les communautés hindoue et tamoule se sont données rendez-vous dans le quartier indien de Paris, près du métro La Chapelle, pour Ganesha Chaturthi.
Afin de ne pas déranger les cérémonies religieuses commençant à 9h au temple de Sri Manicka Vinayakar Alayam (rue Pajol), nous décidons de ne venir que sur les coups de 11h pour assister au cortège.
A notre arrivée, la procession avait déjà commencée… Pas grave, nous la rejoindrons un peu plus loin !
En attendant d’adorables jeunes filles vêtues de magnifiques sari nous offrent des gobelets remplis de thé sri lankais (à savoir du thé très infusé servi avec du lait et beaucoup de sucre).
J'en profite pour acheter un collier de fleurs de jasmin (ça fait peut-être touriste mais cela sent horriblement bon) à l'un des innombrables vendeurs présents.
Le temple s’étant désempli, nous décidons d’aller y jeter un coup d’œil rapide pour ne pas déranger les fidèles… Hop, nous retirons nos chaussures et entrons dans ce lieu sacré à la découverte de leurs idoles sous forme de statues (vigrahas) : Shri Lakshmi, Durga, Hanuman…
Au centre de la pièce, hommes et femmes font chacun la queue de leur côté avec des offrandes pour Ganesh et reçoivent au passage le tilak, cette bénédiction/ marque de bon augure que les prêtres apposent sur le front.
Nous quittons ensuite le temple et rejoignons le cortège près du métro La Chapelle où une foule imposante, composée essentiellement de familles et de quelques curieux, attend patiemment le char de Ganesh.
Des centaines de noix de coco traînent sur les trottoirs en attendant d’être brisées à l’approche du char (signe que l’on offre son cœur au dieu) ; de nombreuses personnes tiennent des paniers d'offrande (remplis de fruits et de gourmandises, le péché mignon de Ganesh) dans leurs mains ; en tête du cortège défilent des danseurs et danseuses qui croulent sous le poids d’arceaux de plumes de paon…
ou de chevaux bleus tels des cavaliers, au son des percussions.
Les odeurs de jasmin, de noix de coco et d’encens envahissent l’air tandis que passent des femmes portant sur leur tête des katpuram chatti, poteries en terre cuite dans lesquelles brûle du camphre.
Nous attendons sagement le passage des chars dans une ambiance très conviviale. Ici pas de cohue, pas de bousculades... Nous sommes cernés de toute part par des personnes souriantes et de femmes et fillettes aux saris colorés... Tiens, on nous offre une salade de pois chiche chaude... miam !
Ce voyage initiatique en Inde parisienne touche à son apogée avec l’arrivée du char de Ganesh tracté par des hommes. Répartis en deux rangées, les hommes torses nus tirent le char mesurant près de 5 mètres à l’aide de cordes.
Dans le char, l’effigie du dieu à tête d’éléphant est recouverte de tissus rouges et blanc et entourées de paniers de fruits (essentiellement des bananes et des noix de coco). De temps à autre, le char s’arrête laissant un peu de répit aux hommes le tirant et permettant au « prêtre » de bénir la foule…
Quelques minutes plus tard, c’est au tour du char de Skanda, frère de Ganesh, de passer. La différence ? Son char est tracté par des femmes (et quelques hommes qui viennent leur prêter main forte).
Le cortège avancera ainsi pendant plus de 4h avant de retourner au temple.
Après avoir suivi la procession sur une partie de son parcours, nous nous installons à l'une des tables installées devant l'un de nos restos indiens occidentalisés préférés : le Dishny. Eh oui, l'agitation ambiante + les senteurs des épices, ça creuse !
Pour l'occasion, le restaurant proposait deux plateaux repas. Nous optons pour le végétarien : samoussa, thali et salade de fruits frais. Et en bonus, je prends un lassi à la rose. Comme d'habitude, un vrai régal !
Nous quittons tranquillement le quartier où peu à peu disparaissent les traces de la fête sous les jets des camions de nettoyage de la mairie...
Un conseil pour l'année prochaine : ne ratez pas cette fête !
Pour en savoir plus sur Ganesh : http://www.templeganesh.fr
Afin de ne pas déranger les cérémonies religieuses commençant à 9h au temple de Sri Manicka Vinayakar Alayam (rue Pajol), nous décidons de ne venir que sur les coups de 11h pour assister au cortège.
A notre arrivée, la procession avait déjà commencée… Pas grave, nous la rejoindrons un peu plus loin !
En attendant d’adorables jeunes filles vêtues de magnifiques sari nous offrent des gobelets remplis de thé sri lankais (à savoir du thé très infusé servi avec du lait et beaucoup de sucre).
J'en profite pour acheter un collier de fleurs de jasmin (ça fait peut-être touriste mais cela sent horriblement bon) à l'un des innombrables vendeurs présents.
Le temple s’étant désempli, nous décidons d’aller y jeter un coup d’œil rapide pour ne pas déranger les fidèles… Hop, nous retirons nos chaussures et entrons dans ce lieu sacré à la découverte de leurs idoles sous forme de statues (vigrahas) : Shri Lakshmi, Durga, Hanuman…
Au centre de la pièce, hommes et femmes font chacun la queue de leur côté avec des offrandes pour Ganesh et reçoivent au passage le tilak, cette bénédiction/ marque de bon augure que les prêtres apposent sur le front.
Nous quittons ensuite le temple et rejoignons le cortège près du métro La Chapelle où une foule imposante, composée essentiellement de familles et de quelques curieux, attend patiemment le char de Ganesh.
Des centaines de noix de coco traînent sur les trottoirs en attendant d’être brisées à l’approche du char (signe que l’on offre son cœur au dieu) ; de nombreuses personnes tiennent des paniers d'offrande (remplis de fruits et de gourmandises, le péché mignon de Ganesh) dans leurs mains ; en tête du cortège défilent des danseurs et danseuses qui croulent sous le poids d’arceaux de plumes de paon…
ou de chevaux bleus tels des cavaliers, au son des percussions.
Les odeurs de jasmin, de noix de coco et d’encens envahissent l’air tandis que passent des femmes portant sur leur tête des katpuram chatti, poteries en terre cuite dans lesquelles brûle du camphre.
Nous attendons sagement le passage des chars dans une ambiance très conviviale. Ici pas de cohue, pas de bousculades... Nous sommes cernés de toute part par des personnes souriantes et de femmes et fillettes aux saris colorés... Tiens, on nous offre une salade de pois chiche chaude... miam !
Ce voyage initiatique en Inde parisienne touche à son apogée avec l’arrivée du char de Ganesh tracté par des hommes. Répartis en deux rangées, les hommes torses nus tirent le char mesurant près de 5 mètres à l’aide de cordes.
Dans le char, l’effigie du dieu à tête d’éléphant est recouverte de tissus rouges et blanc et entourées de paniers de fruits (essentiellement des bananes et des noix de coco). De temps à autre, le char s’arrête laissant un peu de répit aux hommes le tirant et permettant au « prêtre » de bénir la foule…
Quelques minutes plus tard, c’est au tour du char de Skanda, frère de Ganesh, de passer. La différence ? Son char est tracté par des femmes (et quelques hommes qui viennent leur prêter main forte).
Le cortège avancera ainsi pendant plus de 4h avant de retourner au temple.
Après avoir suivi la procession sur une partie de son parcours, nous nous installons à l'une des tables installées devant l'un de nos restos indiens occidentalisés préférés : le Dishny. Eh oui, l'agitation ambiante + les senteurs des épices, ça creuse !
Pour l'occasion, le restaurant proposait deux plateaux repas. Nous optons pour le végétarien : samoussa, thali et salade de fruits frais. Et en bonus, je prends un lassi à la rose. Comme d'habitude, un vrai régal !
Nous quittons tranquillement le quartier où peu à peu disparaissent les traces de la fête sous les jets des camions de nettoyage de la mairie...
Un conseil pour l'année prochaine : ne ratez pas cette fête !
Pour en savoir plus sur Ganesh : http://www.templeganesh.fr
2 petit(s) mot(s) - Laisser un commentaire:
J'aurais tellement aimé assister à cette fête. Tant pis j'attendrai l'année prochaine. Vos photos sont vraiment superbes, bravo!
je voulais y aller mais je n'etais pas a paris ce week end...alors merci pour ces photos et ce récit, c'est un peu comme si j'avais pu y aller comme ca!!
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