[Ciné] Voyage sous les mers 3D

Synopsis : A travers l'incroyable voyage d'une tortue de mer, Voyage sous les mers 3D nous entraine dans une fabuleuse odyssée sous-marine à la découverte d'un monde féerique en péril, peuplé de créatures fascinantes, drôles ou parfois inquiétantes. La magie de l'expérience 3D-Relief vous fera vivre une véritable plongée, comme si vous y étiez, de la grande barrière de corail jusqu'à la plage où notre tortue intrépide est née. Un documentaire d'un nouveau genre, parrainé par Jean-Michel Cousteau, avec la voix de Marion Cotillard. A vos masques !

Depuis quelques temps, il semble que le documentaire animalier/écolo tente de s’imposer sur grand écran à l’aide d’images magnifiques. Voyage sous les mers 3D suit cette tendance tout en y ajoutant une projection en trois dimensions (dans les salles équipées).
Une fois, les lunettes 3D sur le nez, on plonge dans l’océan comme dans un aquarium avec une tortue comme guide.

Ce docu-film suit donc cette tortue qui retourne vers son île natale pour y pondre ses œufs. Son parcours est ponctué de rencontres avec divers animaux marins : hippocampes, requins, baleines, dauphins, rorqual, bancs de sardines, murènes…

Les images sont époustouflantes et la mise en volume très réussie, heureusement car le documentaire ne brille quasiment que sur ce point.
La narration est affligeante :
- D’une part, la voix de Marion Cotillard tend à être trop monotone mais surtout elle n’est pas adapté au personnage d’une tortue, qui paraît ici puérile.
- D’autre part, les commentaires sont dépourvus d’intérêt, on n’apprend pas grand-chose et quand certaines informations deviennent intéressantes elles sont tout de suite avortées.

De plus, je m’attendais à découvrir des habitants méconnus des fonds marins et malheureusement on ne voit que des espèces vues et revues (baleines, requins, dauphins) à quelques exceptions près (l’hippocampe feuillu par exemple).

Dommage ! Car le but premier de ce documentaire est de sensibiliser le grand public sur la situation préoccupante de toutes ces espèces. En effet, la fin du film nous rappelle que chaque espèce croisée est en voie de disparition et donne à réfléchir.

Il est judicieux de miser sur le visuel (point sur lequel aucun reproche n’est à faire tant le tournage a dû être compliqué, il a tout de même duré 7 ans) mais le contenu narratif est tout aussi important !
Au final, un documentaire fantastique du point de vue des images qui pâtit d’une narration infantile inappropriée pour éveiller la conscience des spectateurs.


Ma note :