[Ciné] La vague (Die Welle), la déferlante allemande et Sean Penn en Harvey Milk

Synopsis : Pendant une semaine d'atelier thématique, un professeur de lycée propose à ses élèves une expérience ayant pour but de leur expliquer comment fonctionne une autocratie régime totalitaire. Commence alors un jeu de rôles aux conséquences tragiques. Au bout de quelques jours, ce qui avait débuté par des notions inoffensives telles que la discipline et l'esprit communautaire, devient alors un véritable mouvement : La vague.

Avant d’aller voir ce film, je n’avais vu qu’une fois la bande-annonce et je savais d’ores et déjà que ce film serait une claque. Et c’est ce qu’il est, une claque qui vous remet les idées en place et qui donne à méditer. Un bijou du cinéma allemand qui traite ici d’une histoire vraie qui donne la chair de poule notamment vu le peu de temps qui s’est écoulé pour arriver à ces effets dévastateurs (dont je ne vous parlerais pas pour éviter le spoiler). D’ailleurs la phrase sur l’affiche résumé très bien ce film : est-il possible aujourd’hui qu’une nouvelle dictature s’impose dans un pays occidental ?
On s’aperçoit que peu d’ingrédients sont nécessaires pour former un régime totalitaire comme l’autocratie et que l’histoire peut se répéter même si on pense avoir appris des précédentes erreurs de nos ancêtres. Le sujet est d’autant plus délicat qu’il est situé en Allemagne qui a malheureusement connu auparavant la folie furieuse d’un dictateur.
Un excellent film qui n’est pas diffusé à sa juste valeur (diffusé dans seulement 7 salles sur Paris) et qui pourrait très bien devenir un support pédagogique pour des cours d’éducation civique !
Pour ceux que cela intéresse, UGC Ciné Cité les Halles organise une projection suivie d’un débat le mardi 9 mars à 20h15.

Ma note :

Synopsis : Le film retrace les huit dernières années de la vie d'Harvey Milk. Dans les années 70, il fut le premier homme politique américain ouvertement gay à être élu à des fonctions officielles, à San Francisco en Californie. Son combat pour la tolérance et l'intégration des communautés homosexuelles lui coûta la vie. Son action a changé les mentalités, et son engagement a changé l'histoire.

“My name is Harvey Milk and I'm here to recruit you”

Autant le dire, Gus Van Sant, ce n’est pas trop ma tasse de thé … Par contre Sean Penn, lui j’adore !
Alors forcément le voir en transformé en homme politique gay des années 70, il fallait que je le vois.
Et le résultat est passionnant : tout d’abord parce qu’il nous rappelle les difficultés d’acceptation dans la société de la communauté gaie (passage à tabac par la police, licenciements abusif, rejet…) mais aussi car il nous montre le combat acharné d’un homme qui a radicalement changer sa vie pour se battre non seulement pour les droits de sa communauté mais aussi pour ceux des opprimés en général.
Une œuvre de tolérance magistrale illustrée d’images d’archive qui renforce l’authenticité et la crédibilité du film. Sean Penn est autant émouvant en militant qu’en amant fragile et il est entouré de seconds rôles irréprochables (James Franco, Emile Hirsch, Alison Pill …).

Ma note :