Treize ans après Le Huitième jour (avec Daniel Auteuil et Pascal Duquenne), le réalisateur belge Jaco Van Dormael revient avec un film tout droit sorti de son imagination pour le moins débordante !
Synopsis : Un enfant sur le quai d'une gare. Le train va partir. Doit-il monter avec sa mère ou rester avec son père ? Une multitude de vies possibles découlent de ce choix. Tant qu'il n'a pas choisi, tout reste possible. Toutes les vies méritent d'être vécues.
En février 2092, Nemo Nobody, le héros du film, est le dernier mortel de l'univers désormais peuplé d'immortels (grâce aux progrès de la médecine). Il tente de retracer le fil de sa vie à l'aide de flash-backs. Mais quelle vie, celles qu'ils auraient pu vivre ou celle qu'il a réellement vécu ?
Tel est le propos de Mr Nobody : la vie est une succession de choix qui tous à leurs manières, tel l'effet papillon, peuvent tout bouleverser.
Pour exprimer toutes les conséquences d'une alternative, Jaco Van Dormael utilise une forme de récit décousue et parfois difficile à suivre tant il passe d'une époque, d'une femme, bref d'une vie à une autre sans logique apparente.
Côté esthétisme, le film propose des plans magnifiques et tente d'apporter une touche différente à chaque vie que ce soit au niveau des couleurs, des décors ou encore de la bande-son pour aider le spectateur à l'identifier le plus rapidement possible pour ne pas se retrouver perdu.
Le casting quant à lui n'est pas en reste avec un Jared Leto plus que convaincant (tout comme son double adolescent Toby Regbo), les sublimes Diane Kruger, Linh-Dan Pham et Sarah Polley et l'incroyable Juno Temple dont on entendra sûrement parler dans les années à venir !
Digne d'un Jeunet ou d'un Gondry, Mr Nobody est avant tout un film de passionné, comme un rêve d'enfant mis sur grand écran par Jaco Van Dormael qui n'a d'ailleurs pas lésiné sur les moyens ( budget du film : plus de 30 millions d'euros, énorme pour une production européenne).
Personnellement, j'ai adoré me perdre dans les méandres du film ou le héros est sans cesse remis en question, où les histoires d'amour sont sans cesse réinventées, où les sentiments s'attachent et se détachent en quelques secondes. Bref, un film poétique bénéficiant d'un graphisme et d'un scénario originaux qui le classent haut la main dans la catégorie des films de genre à voir absolument.
Sortie en salles : le 13 janvier 2010.
Ma note :
Bande-annonce :
0 petit(s) mot(s) - Laisser un commentaire:
Enregistrer un commentaire