Séries TV pour l'été #1 : The Borgias & The Killing US

On ne peut pas vraiment dire que le soleil est au rendez-vous cet été – c’est donc le moment idéal pour se faire quelques séances de rattrapage du côté des séries TV.
Je ne vous parlerai point des petites nouvelles qui font leur apparition (et disparaissent souvent aussi vite) en juillet/août, place donc à des séries qui ont pu passer inaperçues et dont la première saison est déjà terminée (en cas d’addiction pour pouvoir être vue entièrement sans attendre avec impatience l’épisode de la semaine suivante).
Une première sélection avec :
- The Borgias, une série historique
- et The Killing US une adaptation américaine d’une série danoise (drame/policier)





Synopsis :
L’histoire de la famille Borgia, noble maison de la Renaissance italienne, connue pour son patriarche Rodrigo Borgia qui devint le pape Alexandre VI. Pouvoir, politique, trahisons, débauches et intrigues au cœur du Vatican.

Mon avis :
Né pour combler le vide laissé par les Tudors (série historique sur Henry VIII et ses 6 femmes), The Borgias retrace la vie de cette famille espagnole, symbole de la décadence de l’église à la fin du XVème siècle lorsque le pater familias, Rodrigo, accède au pouvoir en se faisant élire pape.
Le casting est mené par l’irréprochable Jeremy Irons, secondé par un québécois, François Arnaud en Cesare Borgia, la pas-si-innocente-que-ça Lucrèce jouée par Holliday Grainger (vu dans Merlin et Robin des bois) et un excellent Colm Feore en cardinal Giuliano della Rovere.
Niveau décor et costume, tout est somptueux et les reconstitutions sont plus que réussies (malgré quelques anachronismes) : le contexte est donc parfaitement mis en place.
Malheureusement, le scénario n’est pas à la hauteur de ses ambitions : il contient bien évidemment sa dose de complots, assassinats et débauche, mais l’histoire reste néanmoins trop superficielle et les intrigues trop simples et/ou trop vite résolues.
Dommage l’avalanche de moyens techniques et vestimentaires ne relève pas le manque d’authenticité. Bref une série divertissante si l’on aime l’Histoire version glamour.

Ma note :






Synopsis :
A Seattle, une jeune fille est retrouvée morte noyée dans le coffre d’une voiture. L’inspectrice chargée de l’enquête et son futur remplaçant, aux méthodes et au style très différents, partent sur la piste du meurtrier.

Mon avis :
Remake d’une série policière made in Danemark, The Killing US (AMC ne s’est pas foulé sur le nom) suit l’enquête du meurtre de Rosie Larsen, une adolescente retrouvée noyée dans le coffre d’une voiture.
Une affaire à première vue classique mais qui se révèle beaucoup plus profonde qu’elle n’y paraît en jouant sur plusieurs tableaux : la relation mère-fils de l’inspectrice, l’implosion d’une famille suite au décès de l’un de leurs enfants, la guerre entre les politiciens et leurs manigances, la discrimination religieuse, les addictions…
Les sujets abordés sont tous pertinents et le ton utilisé est d’une impeccable justesse.
Ce drame est amplifié par une ambiance glaciale - un Seattle gris et pluvieux, une musique entêtante – et un casting sans grande star, mais avec d’excellents acteurs (Mireille Enos et Joel Kinnaman en tête) aux physiques plus « ordinaires », loins des critères de beauté omniprésents visibles habituellement dans les séries.

Le réalisme vient également du rythme, plutôt lent, des épisodes qui retracent chacun une journée d’investigation, avec un cliffhanger/twist à la fin qui relance l’enquête.
Une série sobre et empreinte de réalité, qui fait un peu penser à Seven avec son ambiance pesante et son duo d’enquêteurs antagoniques.

Une excellente surprise qui a réussi à me tenir en haleine et surtout qui m’a motivé à regarder la version originale, Forbrydelsen.

Ma note :