mardi 10 juin 2014

A la découverte d'Old Delhi, l'ancienne capitale moghole

Après avoir célébré la fête de Holi, nous consacrons notre fin d’après-midi ainsi qu’une partie du lendemain à visiter Old Delhi, la vieille ville de Delhi. Ce quartier appelé originellement Shahjahanabad n’est pas moins que l’ancienne capitale de l’empereur moghol Shah Jahan.



Old Dehli c’est un peu un condensé d’Inde à l’état pur : des millions d’habitants, des ruelles tortueuses dans tous les sens, une foule bigarrée, une ambiance un peu oppressante, des odeurs d’épices et d’encens, des rickshaws, des klaxons et des embouteillages. La vie, grouillante et effervescente, est rythmée par l’appel du muezzin de la Grande Mosquée.
Après avoir négocié notre course en rickshaw et observé sur le trajet de nombreux enfants en train de mendier, nous arrivons à destination : Chandni Chowk, le cœur d’Old Delhi. Cette rue est le centre de l’animation, entre temples et bazars en tout genre.



Pour notre première visite, nous nous rendons au Gurudwara Sis Ganj, le temple sikh de Delhi. Impossible de louper ce très grand complexe religieux où se presse toute la communauté sikh (facile de les reconnaître, les hommes portent tous une barbe et des cheveux qu’ils ne coupent jamais ainsi qu’un turban).
Pour y pénétrer, deux obligations : enlever ses chaussures et se couvrir la tête. Un guide nous a de suite fait rentrer dans un petit bureau afin d’y laisser nos chaussures et pour prêter à l’Homme une sorte de bandana. Le gurdwara est ouvert à toute personne, croyante ou non, à partir du moment où le visiteur reste respectueux. Nous pénétrons donc dans la salle principale du temple où les sikhs viennent se prosterner devant leur livre sacré, le Guru Granth Sahib. Ils s’assoient ensuite à même le sol et prient.



La religion sikhe est basée sur la tolérance et l’égalité pour tous, quelque soit son sexe, sa situation sociale… On y prône le respect et la fraternité.
La communauté sikhe est très soudée et chaque pratiquant se doit de participer au service communautaire comme par exemple à la cantine, appelée Langar. En sortant de la salle de prière, nous arrivons donc devant cette cantine totalement gratuite où l’on nous propose de venir manger. Nous ne voulons pas abuser de leur générosité et jetons simplement un coup d’œil en cuisine avant de partir.



Nous récupérons nos chaussures mais seulement pour un court laps de temps. En effet, à quelques pas du temple sikh, se trouve le temple jaïn Digambara.



Le jaïnisme se résumé à un mot « ahimsa » qui signifie non-violence. En effet, le jaïn respecte la vie sous toutes ses formes, il est donc végétarien et certains poussent même le vice en portant un léger masque sur le visage pour ne pas avaler malencontreusement des insectes microscopiques. Afin d’avoir un bon karma, chaque jaïn fait vœu de respecter cinq fondamentaux : ne pas blesser, ne pas mentir, ne pas voler, ne pas s’attacher aux choses matérielles du monde et rester chaste en étant fidèle.



Dans cet esprit, les jaïns ouvrent des hôpitaux gratuits pour animaux et même des maisons de retraite pour s’occuper d’animaux de tout poil. C’est le cas au temple jaïn de Delhi où l’on trouve également le Birds Charitable Hospital, un hôpital qui recueille des oiseaux.



Petit conseil : le temple jaïn de Delhi se visite uniquement le matin ou en fin d’après-midi et il faut laisser son sac en consigne.
Nous terminons notre journée en nous baladant à côté du Red Fort, le fort rouge de Delhi. Il est trop tard pour le visiter, nous nous contenterons donc de la vue extérieure.



Symbole de l’indépendance, cette forteresse en grès rouge également appelée Lal Qil'ah est l’un des monuments les plus visités d’Inde et au moment où nous y étions l’esplanade était remplie de hordes de touristes indiens.



Après avoir fait un petit tour et quelques photos souvenirs (plus pour les indiens qui nous le demandent que pour nous), nous négocions une course en rickshaw, enfin quand ceux-ci ne se disputent pas…
Après avoir rempli nos estomacs et passé une nuit dans notre chambre avec aquarium, nous terminons notre visite du vieux Delhi, de bon matin, en nous rendant à la Grande Mosquée.



Elle porte bien son nom puisqu’elle est effectivement la plus grande mosquée de l’Inde. La Jama Masjid peut accueillir jusqu’à 25 000 fidèles.

Nous rencontrons quelques soucis en y entrant puisque l’on essaye de nous faire payer des blouses et un voile alors que nous avions prévu le coup en mettant des foulards. Nous ne nous laissons pas faire et une autre touriste en profite également pour se faire entendre. Finalement, nous pénétrons dans la mosquée sans s’être fait extirper malhonnêtement de l’argent, d’autant plus qu’une autre arnaque de cet endroit est de vous faire croire que l’entrée est payante alors qu’elle est totalement gratuite (seul l’appareil photo est payant – 200 roupies).



Tout en grès rouge, la mosquée de Delhi est très sobre et en impose, notamment grâce à sa vaste cour et ses deux minarets. Il n’y a pas grand monde ce matin et nous nous sentons comme dans une bulle, au milieu de cette immense cour où le silence est uniquement interrompu par des hordes de pigeons ou quelques vendeurs ambulants. Et pourtant, la vie autour de la grande mosquée ne s’arrête jamais, on profite donc un peu de ce répit !

Dans le quartier d’Old Delhi, vous pouvez également visiter le National Gandhi Museum, un musée sur le Mahatma Gandhi mais nous préférons faire l’impasse, les autres quartiers de Delhi ne sont pas en reste… La suite au prochain billet !

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