Week-end en Belgique : Bruges, la Venise du Nord

J’aime le mois de mai ! Normal, la météo s’améliore, les ponts s’accumulent et le nombre de jours de travail fond comme neige au soleil. Le prolongement du week-end dernier a donc été l’occasion d’un petit road trip familial en Belgique. Au programme : 1 jour 1 ville soit dans l’ordre Bruges, Anvers et Bruxelles, histoire d’avoir un large aperçu de nos voisins les belges.

Aux premiers abords, il faut dire que la Belgique n’a rien d’alléchant, si ?
Ok, je vous l’accorde, le chocolat, mais après ? Rien qui ne tente plus que ça, alors c’est l’heure d’en apprendre plus !

Jeudi matin, 7h30, direction Bruges (ou Brugge) pour notre première étape belge. En cours de route, je feuillette le Routard et là nous apprenons que lors du jeudi de l’Ascension (comme par hasard aujourd’hui), Bruges accueille plus de 10 000 spectateurs pour la cérémonie religieuse du Saint-Sang.
Espérons qu’il n’y aura pas trop de monde…
Environ 4h plus tard, nous garons la voiture au parking (où chaque place libre est indiquée par une lumière verte, facile de trouver une place où se garer sans tourner 15 fois). Effectivement, c’est bien aujourd’hui qu’aura lieu la fête, des chaises sont à louer sur quasiment tous les trottoirs du parcours de la procession et il y a du monde dans toutes les artères principales.

Première chose que l’on remarque en Belgique : les maisons à pignons. Toutes plus jolies les unes que les autres, elles donnent beaucoup de charme à la ville. Il ne faut pas oublier que Bruges est considéré comme une ville romantique notamment pour ses canaux mais ses maisons y sont aussi pour quelque chose.

Au bout de la rue principale, nous débouchons sur le centre-ville symbolisé par la place du Markt.
Pas difficile à trouver, il suffit de chercher la tour du beffroi du Bruges qui s’élève à 83 mètres. Si vous êtes prêts à payer et que la motivation ne vous manque pas, vous pouvez grimper les 366 marches qui vous mèneront à son sommet. Cela n’a pas été notre cas ! Néanmoins, la vue doit être magnifique.

Le Markt abrite le beffroi, de nombreuses terrasses de restaurant et l’hôtel de ville. Malheureusement, cette place est envahie de toute part par des barrières et autres gradins qui gâchent un peu la vue. Au passage, nous apprenons que la cérémonie du Saint-sang se tiendra jusqu’à 19h d’où l’utilité de louer une chaise dans la rue.

Nous continuons tranquillement notre chemin, passons devant d’innombrables boutiques de souvenirs à savoir les chocolateries, les dentelleries et les caves à bière. A noter aussi, la boutique Tintin shop essentiellement consacrée à ce héros de BD.
Même si ce n’est pas l’époque, vous pouvez vous procurer d’adorables décorations de Noël en bois faites mains (attention cependant cela a un prix !) chez Käthe Wohlfahrt.

Un peu plus loin, dans une place un peu plus intimiste se trouve le Burg avec l’Ancien Palais de Justice et la basilique du Saint-Sang.

Une fois l’arcade passée, nous tombons enfin sur un des canaux de la ville. Il faut dire que Bruges a beau être la Venise du Nord, Amsterdam possède un plus grand nombre de canaux.
Pour environ 6 euros par personne, nous sommes partis faire une ballade en bateau sur les canaux.
Durant 30 minutes, le parcours permet de découvrir la ville d’une autre manière. Heureusement tout de même que la météo est bonne car la promenade doit être bien morne sinon.
Le seul inconvénient de la ballade est le guide qui débite en cinq langues quelques informations sur la ville et sur le pays (alors comme ça Audrey Hepburn est belge ! ) qui deviennent vite un brouhaha incompréhensible tant ils parlent vite et mélangent les langues. Mais c’est la vue qui compte et elle vaut le coup d’œil.

Direction ensuite l’église Notre-Dame des Arts dont la tour en briques rouges culmine à 122 mètres (le beffroi est un petit joueur à côté). Elle est connue du fait du trésor qu’elle recèle : une statue de Michel-Ange intitulée « La Madone à l’enfant » ou « La Vierge à l’enfant ».

Il est l’heure d’une pause-déjeuner ! Nous partons donc à la recherche d’un endroit sympa où manger un morceau et la tâche est loin d’être aisée car les restos sont hors de prix. Il faut compter au moins 18 euros pour un plat sans la boisson (sachant que chez nos amis belges l’eau est payante et vu son prix il vaut mieux boire autre chose). Je ne pensais pas que les tarifs seraient si élevés, heureusement à quelques coins de rues, certaines sandwicheries proposent des plats vite cuisinés à des prix plus doux. Par exemple , 8 euros pour une omelette au fromage avec petite salade et frites.
L’eau étant trop onéreuse, c’est l’occasion de goûter les bières belges ! C’est parti donc pour la blonde locale, la Brugse Zot. Pas mauvaise du tout !

Nous traînons ensuite dans les rues nous acheter quelques gourmandises chocolatées (oranges confites au chocolat, cerisettes…) et quelques spéculoos, miam !
La procession du Saint-Sang parcourt lentement les rues et les trottoirs sont si bondés qu’il est quasiment impossible de se frayer un chemin.
Nous décidons donc de nous éloigner du centre et de nous rendre jusqu’au canal extérieur. Au détour des rues, nous découvrons d’adorables maisons et leurs jardins, nous croisons l’Eglise de Jerusalem et atteignons de petits espaces verts où trônent certains des 28 moulins restants de la ville. Il fait chaud, le canal extérieur offre une légère brise, le temps idéal pour s’allonger dans l’herbe !

Après notre micro-sieste, nous repartons tranquillement, longeons les canaux.
Nous faisons une halte dans une boutique vendant près de 300 bières différentes (pas dures à trouver, il y en a partout en Belgique). Nous faisons quelques emplettes histoire de goûter : la bière au chocolat, celle à la pêche et une belle chope. Nous ne les avons pas encore goûté d’ailleurs…

Nous retournons sur la place du Burg où une foule entoure la fin de la procession. Suivra ensuite, une sorte de petite messe très répétitive, étant donné que chaque phrase est ensuite traduite dans quasiment toutes les langues européennes.

La chaleur nous assoiffe, il est temps de trouver un bar sympa ! Et quoi de mieux qu’un Irish Pub du nom de Celtic Ireland. Les prix sont dérisoires par rapport à la France pour les boissons alcoolisées, environ 2/3 pour une pinte. Je tente la Timmerman’s à la fraise, très bonne et rafraîchissante !
en plus, le bar est joli, les serveurs sympas et de la bonne musique rock est distillée.

Il est déjà 20h quand nous sortons et nos estomacs grouillent… C’est reparti pour la même lutte que ce midi, trouver un resto sympa et pas trop cher… Pour le soir, c’est nettement plus difficile et nous craquons sur le menu d’un resto sud-africain, Baobab. Allez go, il faut bien se faire plaisir parfois !

La déco n’est pas à tomber mais l’intérieur est plutôt coquet. Le resto est tenu par un couple, le mari s’occupe de la salle tandis que sa femme gère la cuisine. Au menu, 1 gratin d’agneau haché au citron confit, 2 poulet au curry et à la noix de coco tandis que mon cher et tendre a préféré une salade de chèvre frais.
Par contre, il faut être patient ! Madame étant seule en cuisine, nous avons attendu quasiment 1h nos plats. Mais honnêtement, il valait le temps et le prix qu’ils ont coûté (environ 16 euros le plat).
Tout simplement délicieux, les assiettes sont belles mais les quantités paraissent gastronomiques. Et pourtant, une fois nos plats terminés, nous sommes rassasiés…
Tout un tas d’épices est ajouté ce qui donne des goûts sucrés/salés étonnants mais qu’est-ce que c’est bon ! Mes papilles en rêvent encore !

Nous reprenons le chemin du parking. Pas loin de là, une fête foraine bat son plein. Nous y faisons un petit tour, petit car l’une des attractions est tellement impressionnante qu’elle me fait peur rien qu’à regarder les gens solidement accrochés à leurs fauteuils…
Il est temps d’aller nous coucher…demain Anvers…